La Camargue. Nous en parlions depuis longtemps !
Mais en Novembre, c’est insolite, comme le sont ses immenses étendues de bout du monde, loin des circuits touristiques habituels ; ciel immense, chemins et sentiers pour se perdre dans une nature redevenue sauvage – ou presque, et maintenant préservée dans les réserves du Parc Naturel Régional de Camargue!
Arrivés dans la matinée au Marais du Vigueirat, sur le delta du Grand Rhône, nous avons cheminé – seuls - tout autour d’étangs pour observer, libres et tranquilles, beaucoup d’oiseaux.
Ce lieu, réserve du Conservatoire du Littoral, sur … hectares, est devenu un espace totalement protégé depuis de nombreuses années. En cette saison, de nombreux oiseaux s’y attardent durant leurs migrations et se mêlent aux autres résidents habituels.
L’après-midi, une jeune guide naturaliste, passionnée et compétente, nous emmenait dans une zone éloignée pour découvrir d’autres espèces d’oiseaux … et de charmantes toutes petites grenouilles des marais que, non avertis, nous n’aurions peut-être pu voir !
Ce site, aménagé et protégé, laisse avant tout libre cours à la vie de la faune et de la flore en permettant à tous de belles observations et de belles photos.
Dominique Boubault a dressé, précisément, la liste de toutes nos découvertes (40 noms d’oiseaux) et l’a diffusée sur WatsApp pour notre groupe « Academio Ornitho ».
La journée s’est achevée par la traversée du Rhône sur le bac de Barcarin puis, après avoir longé les montagnes de sel des Salines, par une promenade sur l’immense plage sauvage de Piémanson pour apprécier le coucher de soleil – ennuagé ! – (à 17h25 précises nous avait prévenus Dominique B), ainsi qu’un bain de pied et une belle flânerie parmi les bois flottés.
Le soir, nous étions à Salin de Giraud, pour apprécier : bière de Camargue, repas attentionné « mer et terre » de Camargue et hôtellerie « très honnête ».
… et notre plaisir continuait le lendemain pour une deuxième journée de balade …
Nous étions convenus de ne pas commencer notre journée trop tôt, petit déjeuner à 8h00 ! A 8h30, toujours pas de nouvelles de l’une d’entre nous ! Petite inquiétude quand même en déjeunant à côté de la place vide tout en échangeant réflexions et regards dubitatifs ! Toc, toc, sur la porte de la chambre et rien de plus qu’un supplément de sommeil grappillé!
Salin de Giraud est une très curieuse cité. Cité ouvrière, créée de toutes pièces en fin de XIXème siècle sur des terrains vierges par les industriels exploitant le sel. Les barres d’immeubles toutes semblables, en briques, sont rigoureusement alignées avec des rues à angle droit. Chaque logement avait un petit jardin à sa disposition. 700 familles ouvrières y logeaient (logements au RC et au 1er étage avec des chambres pour célibataires dans les combles). Les cadres avaient de grandes maisons avec de beaux terrains. Cet urbanisme semble avoir été recopié, tel quel, sur celui des cités du Nord ou de Lorraine, avec tous les services annexes : écoles, dispensaire, commerces, …
Ces logements, rénovés, sont toujours habités et sont maintenant privatisés.
Notre deuxième journée a commencé par une flânerie dans cette très curieuse ville (toujours dépendante de la commune d’Arles, à 40 km !). Une bonne discussion avec l’hôtelière nous a permis de connaître les problèmes posés par ces dispositions.
Le programme prévoyait une promenade, en voiture, sur les petites routes de cette campagne improbable. Chose faite pour gagner le Sambuc avec une pause afin de parcourir un beau circuit dans les marais du Verdier. Là aussi, plaisir partagé durant 2h00 devant des paysages totalement préservés. Le soleil était avec nous.
Nous avons longé l’étang du Vaccarès et ses flamants roses pour déjeuner à Albaron. Là aussi, plaisir d’un bon repas camarguais, soigné. Il est intéressant de noter ce menu : moules farcies, soupe de poisson, huitres, au choix, puis, gardiane de taureau, rouille de seiche, jols, filets de poisson, au choix, puis, jolis desserts. Tout cela avec vins de la région. NOTA : le taureau est fortement mis à contribution !
Ensuite, nous devions visiter le musée de la Camargue mais des travaux sur la route et une très mauvaise déviation nous ont conduits à Arles sans autre possibilité que de revenir sur nos pas pour tenter d’obtenir la permission de passer quand même jusqu’au musée. Nous avons renoncé !
Mais, la Maison de la Crau, à Saint-Martin-de-Crau, sur notre chemin du retour, nous a fait découvrir un petit musée remarquable que chacun visitera à nouveau, à l’occasion.
Nous étions de retour à Gap, à 19h30, pas trop fatigués, très contents de cette belle escapade.
Dominique Guérin